sabato 21 maggio 2011

Cameroun: les cas de torture persistent en prison

Cameroun: les cas de torture persistent en prison
May 20, 2011

Le rapport sur le Cameroun du rapport d’Amnesty International indique que le milieu carcéral ne respecte pas toujours les règles minimales de détention.

Les cas de torture persistent, malgré les efforts du gouvernement. “Les prisons et autres lieux de détention au Cameroun étaient surpeuplés et les conditions étaient telles que la vie des détenus y était souvent menacée”. Tel est le constat d’Amnesty International dans son rapport 2011 sur la situation des droits humains dans le monde en 2010, publié le 13 mai dernier. Ce mouvement mondial regroupant plus de trois millions de sympathisants, membres et militants qui se mobilisent pour le respect et la protection des droits humains universellement reconnus, relève que “dans bien des cas, les prisonniers ne recevaient ni soins médicaux, ni nourriture ou étaient mal soignés et sous-alimentés.

Les incidents et les tentatives d’évasion étaient fréquents et plusieurs détenus ont été tués en essayant de s’évader”. L’Ong note que la prison de Nkondengui, construite pour 700 détenus en accueillait 3852 jusqu’en août dernier, et qu’il n’y avait pas assez de nourriture, de l’eau et des médicaments pour les détenus. “Dans une des ailes de l’établissement baptisée «le Kosovo», les prisonniers n’avaient pas assez de place pour dormir allongés, a constaté cette organisation lors de son passage dans cette prison.
Une autre aile hébergeait des détenus souffrant de troubles mentaux; ils ne bénéficiaient d’aucun suivi psychiatrique”. La prison de New-Bell à Douala, conçue pour 700 personnes, en comptait plus de 2 453. “Nombre d’entre eux, bien que dans l’attente de leur jugement, partageaient leur cellule avec des condamnés”. Le rapport constate le port des chaînes par certains détenus dans d’autres prisons du pays, et affirme que “Des détenus sont morts à la prison de Maroua en raison de la chaleur caniculaire qui y régnait; d’autres sont décédés du choléra à la prison de N’Gaoundéré”. Amnesty International déplore le niveau de formation des surveillants pénitentiaires, leur nombre insuffisant compte tenu des effectifs carcéraux, et juge leurs équipements de travail médiocres et inadéquats.

Plus alarmant, le rapport des Etats-Unis sur les droits de l’homme au Cameroun publié en avril 2011 annonce que d’après de nombreuses organisations de défense des droits humains, la torture serait généralisée dans les prisons. Il cite le cas de la prison de prison de New Bell à Douala, où des gardiens de prison infligeraient des sévices corporels aux prisonniers qui sont parfois fouettés ou enchaînés dans leurs cellules. “En mai 2009, des officiels de certains pays étrangers en visite dans cette prison avaient trouvé des détenus accusés de violence et d’indiscipline enchaînés dans des minuscules cellules après avoir été battus et privés de nourriture par les gardiens de prison”, indique le rapport.
Le document américain pointe un doigt accusateur sur les forces de maintien de l’ordre qui rançonneraient les personnes gardées à vue, les enfermeraient dans des cellules où ils n’ont pas accès aux toilettes, et se livreraient à la torture pour obtenir des informations concernant des criminels présumés. “Dans le même registre, des Ongs locales ont signalé des cas de viols chez les détenus”.

Face à ce sombre tableau, le gouvernement avance divers arguments pour prouver sa bonne foi à faire évoluer la situation. Pour la première fois, les délégués d’Amnesty International arrivés au Cameroun en août ont été reçus par des responsables gouvernementaux. Le Programme d’amélioration des conditions de détention et respect des droits de l’homme (Pacdet), financé par l’Union européenne, vise à réduire les dysfonctionnements et les abus liés à la détention.
Le code de procédure pénale entré en vigueur début 2007 cherche à promouvoir le droit à un procès équitable, le respect de la présomption d’innocence, etc. Le rapport du Cameroun présenté au conseil des Droits de l’homme à Genève en 2009 cite des fonctionnaires de police, de la gendarmerie de l’administration pénitentiaire et des magistrats traduits devant les tribunaux ou révoqués pour violation des Droits de l’homme. L’Etat a également créé de nouvelles juridictions, augmenté le nombre de salles d’audience et le nombre de magistrats et greffiers. Une goutte d’eau dans un océan de besoins.

in Mutations.

Fonte www.africa-times-news-com

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